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DomC
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LA BIOBOUFFE
La tête dans le bio-né, tempête sous un crâne, je suis harcelé, tout comme vous, de recommandations alimentaires pour manger mieux, manger juste et manger équilibré.
Si j'en crois les docteurs es- « bouffe saine », il me faut ingérer 5 fruits et légumes par jour, des fruits et légumes de saison cela va de soi, bio et/ou locaux, voire sauvages de nos campagnes. Sans oublier les 2 laitages quotidiens au lait de vache, de brebis, de chèvre ou d'ânesse, ces braves bêtes qui ont le bonheur de s'épanouir en copulant dans des champs vierges de tout engrais ou pesticides, ceux-ci ayant la délicatesse de s'arrêter juste derrière le barbelé...Consommer du poisson, ne pas faire de jaloux, entre les gras et les maigres, l'embarras du choix, du poisson d'élevage bourré d'antibiotiques au poisson sauvage imbibé de cadmium...
Ah les plantes sauvages !
Pour déguster la soupe « d'orties » * (hum ! Par ici la bonne soupe!), riche en vitamine C, il est fortement conseillé de ne jamais prendre les jeunes pousses à rebrousse-poils. Distraits, vous finirez par cracher dans la soupe, trop occupés à panser vos démangeaisons insupportables !
Quant au « nombril de Vénus » s'invitant dans l'ombre des sous-bois, au goût de cresson (rien à voir avec la politique) ou de pourpier (ne pas confondre avec bourbier), il est recommandé de ne pas se regarder le nombril pendant la cueillette. En effet, il est préférable de le cueillir à hauteur d'homme pour éviter les souillures d'animaux indélicats.
Amateurs de comptines vous pouvez danser la « capucine » en mâchant ses pétales goûteux, à moins de préférer ceux de la « primevère » dont l'abus peut faire rire jaune...
Pour le pissenlit, ni couche ni couronne, juste un peu de patience pour récolter les quelques 200 fleurs nécessaires à la confection de gelée ou confiture ; on peut en déduire que le pissenlit colle à la figure.
Honte à moi si j'oubliais une plante de choix : la « consoude » ou « trésor des jardins » ou encore « herbe des charpentiers ». Elle présente l'avantage d'être consommable par tout le monde, même si l'on est pas charpentier. Ses feuilles pointues et velues s'harmonisent avec le mauve de ses fleurs dont on peut manger les plus tendres, ce qui suppose d'accepter d'en goûter des moins tendres avant de voir des éléphants roses ...Rester prudent, ne pas s'empiffrer, ses vertus cicatrisantes ne sauraient faire oublier que la « consoude » peut aussi rendre caustique...
Quelques règles de base pour éviter les complications gastriques et leurs effets collatéraux :
- éviter les bords de route et les champs où l'on ne sait pas comment le terrain a été traité ou s'il y a eu des épandages. C'est là l'occasion de faire de nouvelles connaissances en recherchant l'exploitant et en lui posant quelques questions auxquelles il répondra avec un plaisir non dissimulé. Toutefois, savoir rester zen et courtois au cas où, exceptionnellement bien-sûr, l'accueil venait à manquer de chaleur humaine...
- nettoyezla cueillette à grande eau ou avec du vinaigre de vin blanc. En cas de besoin, n'hésitez pas à frapper chez votre voisin qui, lui, dispose sans aucun doute de réserves de vinaigre de vin blanc.
- mieux vaut s'en tenir à des plantes simples et reconnaissables pour éviter les indigestions et les allergies. Inscrivez vous à des sorties de découverte guidée, certes frustrés de ne pouvoir dans un premier temps assouvir votre addiction aux plantes sauvages mais heureux de constater que l'inculture peut être partagée...
- le dimanche de Pâques, ne pas confondre les clochettes de la « consoude » avec celles de la « digitale » hautement toxiques …Pour être sûr de ne pas vous empoisonner, préférez les œufs en chocolat avec un ruban rose ou bleu, à croquer sans modération.
Ainsi, en privilégiant la production locale, bio de préférence, en promouvant les circuits courts (ne pas confondre avec les courts circuits), en diminuant les coûts (transports-énergies-bilan carbone) et en gommant la chaîne infernale des intermédiaires, nous contribuons au développement d'une économie de proximité, sociale et solidaire, contre-pied d'une économie libérale à bout de souffle, génératrice d'inégalités et d'injustices.
Pour autant, cette juste cause ne saurait renforcer un esprit communautaire, signe de repli sur soi, d'autarcie galopante, de recherche de bien-être individuel au préjudice de l'intérêt général. A l'ère du numérique, à l'heure de la mondialisation, nous ne pouvons plus ignorer ce qui se passe à l'autre bout de la planète. Sachons dépasser les frontières de notre petit pré carré pour manifester aussi notre solidarité à l'égard des peuples qui n'ont pas notre chance de vivre dans un pays libre...
Bon, je m'égare...
C'est déjà l'heure du déjeuner.
Je me ferais bien une bonne bavette à l’échalote ! BIO, bien-sûr...
*Les données en italiques sont extraites d'un article du journal Ouest-France intitulé : « Des plantes sauvages à glisser dans l'assiette ».
LIBERTE DE CHOISIR
Depuis des mois que j'attends ce moment ! Dimanche approche à grandes enjambées, le devoir m'appelle. Un dimanche pas comme les autres, un de ces dimanche qui va « impacter » la vie de tous les jours.
Si les mots s'entrechoquent (écoute- resserrement- annexion- délit d'initiés- taupe- pacte- justice- guerre froide- affaires- particules- pollution- pair-impair...), aujourd'hui c'est l'heure du choix, un choix de plus, et ce n'est pas le dernier.. .
Comme l'écrivait si bien Pierre Desproges « Tout, dans la vie, est affaire de choix. Cela commence par : « la tétine ou le téton ? » et cela s'achève par : « le chêne ou le sapin ? » .
Entre le début et la fin de vie, c'est du lard ou du cochon, bonnet blanc ou blanc bonnet, le jour et la nuit, l'eau ou le feu, le rire ou les larmes...Alors ! Tu veux ou tu veux pas ? Ainsi font les petites marionnettes comme disait le plombier...
Prenant un air d'importance au moment de pénétrer dans l'isoloir, conscient des enjeux, je tirerai délicatement un rideau toujours trop court, et me retrouverai seul avec ma conscience, le haut du corps à l'abri des curieux, le bas à la vue des indiscrets...Sans me laisser influencer par les bulletins négligemment et impunément laissés sur la tablette, je glisserai subrepticement mon sésame dans la petite enveloppe.
Ne jamais se fier ni au discours enjôleur, celui du jeune cadre dynamique aux dents « à rayer le parquet », aux incisives de castor ambitieux, ni aux apparences, souvent trompeuses, flatteuses, pommadeuses, ne pas se laisser anesthésier par des poignées de main récurrentes et collantes, se trouver embobiné par des récupérations sans scrupule…
Nous vivons un monde d’apparences, des plus vertueuses aux façades en trompe l’œil…Les yeux dans les yeux, simulacre de sincérité, faux semblant, vernis à souliers…
Même les chiens ne seraient qu’apparence : « Vends chiot d’apparence Teckel »- « Vends chiot d’apparence setter irlandais »…Dans la rubrique petites annonces difficile de trouver un chiot sans apparence, un chiot tout simplement chiot ! Quant au chiot d’apparence Jack Russel, je me demande bien quelle apparence avait Jack Russell ce pasteur anglais du 19ème, amateur de chasse et juge des terriers! Peut-être avait-il l’apparence du chiot ayant son apparence…Entre l’apparence, le chiot d’apparence et Jack Russel, le vrai, alors il n’y a qu’un poil…
Présomptueux alors de discerner le vrai du faux, tous poils confondus ! De quoi être de mauvais poil pour le restant de la journée...Dans le sens du poil ou à rebrousse poil, encore un choix !
Heureusement, la véritable nature finit toujours par triompher de l’apparence des choses . Naître soi- même, n'être que soi-même...
Rester fidèle, dans le questionnement et l’adversité, ne pas jouer un rôle pour plaire ou affirmer et imposer ses valeurs, jouer l’accord majeur en harmonie avec le do de sa clarinette, promouvoir un monde respectueux et plus juste, s’engager dans le vivre ensemble, ne pas douter de l’Homme, glisser ce message porteur d’espérance dans la petite enveloppe…
Je prendrai ensuite ma place dans la file d'attente, imperturbable, essayant de ressembler du mieux possible à ma photo d'identité officielle, interdit de sourire, la mine patibulaire et pathétique, impatient d'entendre le bruit de l'ouverture de l'urne, toute fente ouverte...Écartant le pouce et l'index, je laisserai alors filer le destin dans la transparence, au son d'un solennel « a voté ! ».
Un coup de tampon sur ma carte , une signature dans un rectangle trop petit et le tour est joué.
Alors je repartirai, fier du devoir accompli, en attendant des lendemains qui chantent....
MOTS SUR ECOUTES
GABRIEL (4 ans)
Il parade avec le béret de marin d'un grand-oncle décédé et déclare fièrement:
« C'est moi le gars de la margarine! ».
Da sa chambre tôt le matin, il hèle sa maman :
- Maman, est-ce qu'on est réveillés ?
- Non, il ne fait pas encore jour !
Et Gabriel de se rendormir...
Je lui montre une photo de moi datant de quelques années/
- est-ce que tu reconnais ce monsieur là ?
Il me dévisage de ses grands yeux étonnés :
- T'étais déguisé en quoi ?
ISIS (3 ans)
Fière de montrer sa nouvelle chambre à sa mamie :
« T'as vu mamie ? Nous on a des beaux lits super bien posés ! »
SHANTI (4 ans et demi passés)
Infatigable, elle marche en tête lors d'une ballade en raquettes dans la neige québecoise, s'arrête devant un panorama et interpelle sa maman qui la suit à distance :
« Allez maman ! Viens voir, ça vaut le coup d’œil ! »
LEO (4ans et demi)
Il a manqué son dessin animé préféré à la TV :
- ce n'est pas grave Léo, tu pourras le voir en « replay ».
Un peu plus-tard, l'impatience le gagne :
- c'est quand qu'on va voir Henry Play ?
PIERRE (4 ans et plus)
- Papa et maman y z'ont dit qu'il faut faire quelque-chose à Frisquette (la jeune chatte)pour plus qu'elle fasse des petits chats.
- Ah bon ?
- Oui mais comment qu'elle va faire Frisquette après, si elle reveut des petits chats ?
- Pierre, sais-tu pourquoi papa et maman ont dit ça ?
- Ben...Non parce- que j'ai entendu que ça, j'ai pas entendu l'autre partie !
- Bon ! Les adultes ! Écoutez- moi ! L'heure est grave !!!
A table, avec sa sœur, ses parents, sa Nanie et son Papeu :
- On n'est quoi après qu'on est vieux ou qu'on est vieille ?
- Hum...Ben...On verra ça plus-tard...
Il n'a pas assez d'yeux pour baver devant une somptueuse gaufre au chocolat trônant dans son assiette :
« Bon ! Je crois que après je vais en manger une autre... »
Contrarié, Pierre sort le grand jeu auprès de ses parents :
« Puisque c'est ça, moi j' vais pleurer ! Et pis j' vais essayer d'être malade ! Et aussi j'vais enlever mes bretelles (il passe à l'acte...)
Pierre souffre d'une gastro entérite...Sa maman tente un début d'explication sur le régime à suivre :
- si tu manges trop...
- alors ch'ui mort ! (il joint le geste à la parole, les bras ballants...)
Premières glissades en ski...Au terme de la semaine de cours Pierre va passer les épreuves pour obtenir son « ourson »...
- Tu as de la chance toi, tu vas avoir une belle médaille !
- Oui ! Une belle médaille qui brille ! Et toi tu n'en auras pas !
Je me mets à pleurnicher...
- T'inquiète pas Papeu, tu pourras la toucher ma médaille, une vraie médaille en or !
En voiture avec son papa le lendemain du retour de vacances de neige, quelque part en Isle et Vilaine :
« Papa, pourquoi on a pas emmené les montagnes avec nous ?
JULIETTE (8 ans et demi)
Elle aime jouer avec les mots...
Petit texte pensé et écrit à deux voix, avec la complicité de son Papeu...
« Papeu
Si tu es Papeu
C'est que tu es beaucoup
Mais tu ne peux pas être beaucoup
Puisque tu es Papeu !
Si tu es pas beaucoup et Papeu
Alors tu es entre peu et beaucoup
Ou moins que peu
C'est à dire presque rien
Et c'est pas rien
Mais pas moins que rien
Sinon c'est trop peu
Mais c'est déjà quelque chose
Après tout peu importe
Tu es toujours Papeu ! »
CONTRASTES
SOTCHI glisse
Poudre aux yeux
Chaud et froid
Podiums de papier
Médailles au goût d'expulsions
Cirque blanc sans clown
Palais de glace éphémère
Neige sans flocons
Artifice en lumières
Jeux sans âme
Joies en berne
KIEV la fière
La rebelle
Rouge sang
Sang chaud
Souffle de glace
Dignité humiliée
Larmes de feu
Armes fatales
Paix bafouée
Intolérable
Révoltant
Bords de VIRE
Halage de paix
Douceur matinale
Air de vies
Merles qui jouent « à chat branché »
Poissons muets de jalousie
Colverts en famille
Abonnés habituels
Trois hommes
Trois dames
Parité oblige
Sans bonnet
Ni rouge
Ni rose ou bleu
Chapeau bas
Profil haut
Pigeons envolés
Calme après la tempête
Rassérénant
Plénitude du marcheur
Bonheur de l'éphémère
Bien loin d’un monde
Qui marche sur la tête
La tête à l’envers
Envers du décor
Tout près d'ci
CONTRASTES
SOTCHI glisse
Poudre aux yeux
Chaud et de froid
Podiums de papier
Médailles au goût d'expulsions
Cirque blanc sans clown
Palais de glace éphémère
Neige sans flocons
Artifice en lumières
Jeux sans âme
Joies en berne
KIEV la fière rebelle
Rouge sang
Sang chaud
Souffle de glace
Dignité humiliée
Larmes de feu
Armes fatales
Paix bafouée
Intolérable
Révoltant
Bords de VIRE
Halage de paix
Douceur matinale
Air de vies
Merles qui jouent « à chat branché »
Poissons muets comme des carpes
Colverts en famille
Abonnés habituels
Trois hommes
Trois dames
Parité oblige
Sans bonnet
Ni rouge
Ni rose ou bleu
Chapeau bas
Profil haut
Pigeons envolés
Calme plat
Rassérénant
Plénitude du marcheur
Bonheur de l'éphémère
Bien loin d’un monde
Qui marche sur la tête
La tête à l’envers
Envers du décor
Tout près d'ici
SANS RIRE
Morosité ambiante
Surenchère médiatique
De rumeurs en démentis
De discrédits en reculades
Un pas en avant
Deux pas en arrière
Faux mouvement
Espoirs déchus
Tant va le monde à vau-l'eau
Temps qui tempête
Éléments déchaînés
Dunes brisées
Dans le pétrin
De sables trop mouvants
La Pétra nous guette
Au creux de la vague
Confusion des genres
Vraiment pas de quoi rire !!!
Encore que...
Le bonnet jusqu'au menton
Le col rivé aux oreilles
Se glisser sous la couette
Sens en sommeil
Et c'est tant mieux pour moi !
De quoi me plains-je ?
Rire m'est fortement déconseillé
Sous peine de quinte
La quinte de toux
Ivresse des profondeurs
Violente et durable
Poker perdant
Pas vraiment bio
Joker !
Clown triste
Masque trop sérieux
Le voile du pire
Bien pis que je ne pensais
Errant de mal en pis
Encore plus pire
De mal en mieux
Sursaut éphémère
Un pis aller...
Une tranche de vie sans rire
Sans vivre
Une vie pas drôle
Ni pour les autres
Ni pour moi
Irrespirable !
Moi qui aime rire
Rire avec les mots
Qui me le rendent bien
Jouer et jongler avec eux
Les tricoter et détricoter
Chutes joyeuses
Mots absurdes et déjantés
Partagés
Pour le meilleur
Et pour le pire
Je ne résiste pas
A feuilleter un vieux livre
Au hasard des petites annonces
De l'Os à moelle-[ Pierre DAC]
Et je ris
Et je tousse...
Tant pire pour moi...
« Hirondelle ferait le printemps si on le lui demandait gentiment »
HYBERNATION
Une éternité sans mot
Pas même le bon mot
Le mot d'esprit
Celui que l'on partage
Qui joue et se joue
Danse avec les loups
Fait vibrer les cœurs
Cœur vagabond
Le mot vivant
Magie du partage
Pouvoir de l'imaginaire
Mot déchiré
Poésie en sommeil
Une éternité sans musique
Souffle coupé
Accordéon prostré
Soufflet privé de jeu
Soupirs de fatigue
Basses éteintes
Aigus trop graves
Accords étouffés
Mélodies abîmées
Doigts figés
Clefs égarées
Plaisirs volés
Silence
Une éternité sans bâtons
Frissons nordiques
Délires enfiévrés
Toux spasmodique
Abattement chronique
Dictature du corps
L'envie de rien
De moins que rien
A l'écart du monde
Un monde d'humidité
Devenu sans saveur
Sans prévenir
Une parenthèse de vie
Ouverte au cœur de l'âme
A refermer au plus vite
J'aurai le dernier mot
Demain
Renaissances
Le ciel, le soleil, la vie
Les mots se bousculent
Pour dire les maux
Les doigts se réveillent
Qui flirtent avec les touches
Ivresse sans retenue
Harmonies en couleurs
Couleurs du monde
Les bâtons se défient
Le halage m'ouvre ses méandres
La nature sa plénitude
« Mon pied droit est jaloux de mon pied gauche. Quand l'un avance, l'autre le dépasse. Et moi comme un imbécile, je marche... » [R. Devos]
SANS RIRE...
REGLEMENT de compte à OK Corral !
Un petit bourg rural, perdu quelque part entre la Mayenne et L’Isle et Vilaine. Excédé par le stationnement répété de véhicules juste devant son domicile, sur un espace public qu’il semble s’être approprié, un riverain décide d’employer les grands moyens… Bricoleur né, il fabrique et plante solidement une pancarte extérieure sur laquelle on peut lire :
DEFANCE DE STATIONE SINON ON PORTE PLINTE POUR DIFAMACION
Pour dissuader les récidivistes, il a accroché sous la pancarte un petit panneau menaçant : GENDARMERIE
Un conducteur illettré, distrait ou provocateur se gare comme à son habitude sur le territoire « interdit »…
- Y a pas l’droit de s’garer là !!! V’zavez pas vu la pancarte ?
- Ah bon ?
- Ouais ! C’est écrit d’ssus ! Y a qu’à lire !
- Bon hé ! Dépêche-toi de rentrer chez toi avant que je te la fasse bouffer ta pancarte !!!
Un peu plus tard, ayant attendu la tombée de l’obscurité, caché sous sa casquette à rabats, notre courageux riverain sort en catimini de chez lui, jette un œil furtif autour de lui, enserre sa pancarte , la déterre avec difficulté, puis sa noble mission accomplie, rentre tout penaud chez lui, l’objet du conflit dissimulé sous le bras …
Pas vu pas pris…Quelle échappée belle !
EPAULE, GENOU et TAPIOCA …
A la question « Ça vous fait mal où ? », un patient répond en mettant la main sur son épaule :
- Ça m’fait mal « eud’là » mais « end’ant » !
A la même question, un autre patient :
- Hou là ! Par là dans l’genou ! C’est comme qui dirait « gourd » !
- A un point précis ou dans tout le genou ?
- Ben…C’est com’si…c’est com’si …com’si…qu’y avait des perles du Japon dans le genou !
- Des perles du Japon ???
- Ben oui quoi ! Vous savez, com’ les pt’ites billes qu’on mange dans la soupe …
Sans doute un manque d’huile dans les roulements…
BICHE de Noël à l’EHPAD
L’employée de service dépose le plateau repas sur la table roulante et ponctue sa visite d’un « bon appétit madame C. ! » sur un ton à réveiller les statues du parc voisin…
Dans l’assiette principale s’étale sans limite une sorte de pâtée colorée en brun clair, voisinant une purée verdâtre de plaisir. L’association des couleurs donne un ensemble qui évoque la palette de l’artiste peintre en manque d’inspiration et d’appétit…L’art ne nourrissant pas sa résidente, elle me prend à témoin, l’eau pas vraiment à la bouche :
- Qu’est-ce que c’est ?
- On dirait bien du bœuf haché !
- Non ! Plutôt des lentilles !
Ne souhaitant ni me sacrifier pour servir de cobaye ni envenimer ce débat de fond, je consulte la fiche- menu.
- Ni l’un ni l’autre !
- Alors c’est quoi ?
- Waouh ! « Mouline de biche grand veneur » !
- Ah bon ?
- Dis-donc, tu ne te refuses rien ! De la biche !!!
- De la biche…Quelle honte !
Comme le dit la chanson : « Biche ô ma biche »…
DANS LA VIE FAUT PAS S’EN FAIRE
Résidant depuis peu en maison de retraite, monsieur Marcel a indéniablement quelques difficultés à se faire à sa nouvelle vie. Ayant perdu tous ses repères, il se laisse aller à quelques comportements aussi imprévisibles qu’insolites.
L’autre jour, déambulant d’ennui dans un couloir, pris d’une soudaine envie, il a cru faire plaisir aux plantes vertes en leur urinant dessus, elles qui ne demandaient rien d’autre que d’égayer la tristesse ambiante…
Une autre fois, sa ballade l’a tout naturellement conduit dans le bureau de la directrice où, en son absence, il s’est confortablement installé dans le siège directorial pour lire son quotidien préféré trouvé là par hasard : « l’Ouest-France »...
La directrice ne peut affirmer qu’il parcourait la rubrique « nécrologie ».
Après tout, habitant la campagne, Monsieur Marcel avait peut-être l’habitude « d’abreuver » la nature en toute impunité et d’aller chercher « son Ouest » chaque matin dans sa boîte à lettres…
AU BOUT DU JOUR
31 décembre 1948 : du haut de mes 13 jours, je fête, avec toute la discrétion qui s’impose, mon 1er« bout » de l’An …
1er janvier 1949 : comme j’ai tendance à prendre goût à la vie, je remets le couvert pour savourer mon déjà 2ème « bout » de l’An, fier de mes 14 jours…
31 décembre 2013, un certain nombre de bouts mis bouts à bouts : Et hop ! Encore 1 bout de l’An de plus ! A raison de 2 bouts par an –un bout de début d’année, un de fin d’année- je totalise 130 bouts au compteur, soit 65 bouts de débuts d’année et autant de fin d’année. J’espère que vous me suivez …
1er janvier 2014, même en ayant dû rafistoler quelques bouts, de ficelle et d’autres, je dévide allégrement mon 131ème bout en me souhaitant tout ce que j’ai envie qu’on me souhaite…
A une autre époque que les moins de 65 ans peuvent ne pas connaître, c’eût été le bout du monde ! A l’ère de la toile (on a la toile qu’on mérite), l’air de rien, le bout n’a plus de limites. Il peut se révéler dur et tenace, voire jusqu’auboutiste ou alors plutôt mou, mou du genou et d’ailleurs. Ainsi, sans perdre le bout, Il convient d’en venir à bout sans se mettre à bout. En toute circonstance, il faut savoir rester debout dans ses bottes, ne jamais être à bout de souffle pour convaincre, même du bout des lèvres ou du bout des doigts… Ainsi, chacun peut franchir jusqu’au bout les limites du bout sans être à bout de nerfs. Surtout, ne pas oublier de voir plus loin que le bout de son nez, autrement que par le petit bout de la lorgnette, sans s’arcbouter sur le bout de ses souliers, même vernis …
Les festivités « boutistes » écumées, je vis aujourd’hui le début d’un nouvel entre-deux bouts, les 131ème et le 132ème(vous êtes toujours là ou sans doute las ?). Ce matin, pour fêter dignement l’évènement avec mes bâtons à deux bouts, je retrouve ma complice la Vire, toujours aux abonnées présentes, débitant son flot de paroles silencieuses débordant de confluence… Elle semble couler de source, comme si de rien n’était. Elle vit sa vie, apparemment sans histoires, indéniablement sans se poser la question existentielle des « bouts ». Libertaire infidèle, elle quitte son lit quand bon lui semble, déborde d’aisance sans demander l’autorisation aux champs riverains, creuse ses méandres sans arrière-pensée…Maman cane et ses petits font la fête sur une mare naturelle et ricanent leurs coins coins comme des plaisirs contagieux. Pas en reste, le vent et la pluie s’en mêlent et s’emmêlent. L’enfer du halage ! Qu’importe ! Ma casquette à rabats « oreilles » vissée sur le crâne, je prends plaisir à défier les éléments hostiles, il me faut aller jusqu’au bout, venir à bout de ces intempéries qui ne tempèrent pas et qui prennent un plaisir humide et pénétrant à me harceler de rafales violentes. Il me faut franchir des gués (pas gais) en les contournant dans une herbe embouée et glissante. Mes bâtons s’accrochent, flottent mais résistent. Moi aussi…Unis et soudés jusqu’au bout, nous parvenons au « bout » du monde, après 4 kms d’épreuve écolo-vivifiante dans une nature en colère noire.
Le retour au « bout » de départ se révèle des plus aériens. Propulsé en avant par les vents arrière, je réussis tant bien que mal à garder les pieds sur terre. Mes bâtons gémissent de n’avoir pas le temps de se planter…Je plane au- dessus des nids de poule, gorgé d’eau jusqu’aux chevilles. Généreuses à souhait, mes chaussures me procurent l’étrange sensation de s’enivrer de toute l’eau de la terre…Défi aux éléments, à l’espace et au temps ! Haletant… Ah le temps…
Ainsi, après avoir affronté de plein fouet le début de l’entre deux bouts, je me sens comme irrémédiablement poussé vers l’avenir, conquérant et confiant. Il me tarde maintenant de vivre pleinement cet « entre deux bouts » en me hâtant lentement le matin et doucement l’après-midi, juste le temps de déguster les « choses de la vie » à leur juste valeur et de les partager, l’esprit libre de toute contrainte, libre de dire, d’échanger, libre de vivre…
Et comme disait un grand Sage Boutiste méconnu : « Celui qui promène son chien est au bout de la laisse »…